En bref #269

Journée fatigante que dis-je épuisante. Une journée où je n’avais qu’une envie, celle de rester dans mon lit et pourtant j’ai assuré durant ma séance de kiné et ma séance avec ma psy. Bon en plus du diagnostique de TSA (autisme) elle me parle en plus de TDA (j’en ai parlé avec ma maman ce soir et elle me dit ça ne m’étonne pas). Alors oui je commence peut être un peu mieux à comprendre pourquoi il y a des chocs permanents entre ce côté de moi qui a besoin de routine, de tout prévoir et cette impulsivité pourtant bien là, au fait de toujours faire 1001 choses à la fois, d’être hyper focus sur un truc et d’y aller à fond et pourtant quelques semaines après j’ai besoin de passer à autre chose (tout en gardant ce truc de côté) mais punaise que c’est inconfortable en permanence, j’aimerais juste une journée dans la vie d’une personne lambda où je ne dois pas faire semblant de tout un tas de choses, où je ne dois pas compenser, où je peux vivre sans avoir ces choses qui s’entrechoquent dans mon cerveau la routine et à la fois cette impulsivité, de ne pas avoir besoin de faire 1001 choses à la fois, de savoir rien faire. Quand j’ai été en hospitalisation de jour il y a quelques années, je me faisais engueuler car j’étais comme ça. Pas simple d’être moi et de devoir gérer mon fils qui a les mêmes TND (troubles du neuro développement) que moi même si je le comprends facilement on est bien différents sur tellement de choses et devoir m’adapter à lui alors que c’est déjà difficile de m’adapter au monde qui m’entoure ça m’épuise. Mais bien sûr je crois que je vais faire un vrai billet sur les TND enfin ce qui me concerne car les gens sont eux avec leurs troubles leurs symptômes et je suis moi, il y autant d’autiste que de forme d’autisme, donc je ne veux pas prendre la parole pour quelqu’un d’autre. Si je devais avoir un regret par rapport à tout ça, c’est que je suis tombée sur des personnes qui n’y connaissaient rien à l’autisme et qui m’ont donné de fausses pistes pour aller mieux en prenant pas en compte de ce que je leur disais vraiment.

Et comme tout billet « En bref » qui se respecte je change complet de sujet. J’ai écouté un podcast (non en fait 2) dont un avec Virginie Grimaldi. J’aimais déjà beaucoup Virginie que je suis depuis très très très très longtemps, nous sommes des blogueuses dinosaures ah ah ah, je savais son histoire sur la perte de son premier enfant, elle m’a fait rire autant que pleurer, cette nana est SOLAIRE je ne trouve pas de terme plus approprié pour elle, elle rayonne c’est fou et j’adore l’entendre parler, l’entendre rire, et j’ai pleuré quand j’ai entendu plein de sanglots dans sa voix. Dans ma famille nous avons aussi perdu un petit, c’était mon neveu il s’appelait Charli à quelques semaines du terme et même si ce n’est pas moi sa maman il fait partie de notre histoire familiale, c’est le premier enfant de mon frère et de mon ex belle-soeur. Évidemment la perte d’un enfant je connais pour avoir fait des fausses couches aussi. Bref je vous conseille d’écouter le podcast et tous les autres podcasts de Bliss Stories qui sont super bien ficelés, c’est un vrai plaisir de les écouter, ça parle d’histoires de maternités, de femmes toutes plus formidables les unes que les autres avec des histoires tellement différentes mais avec ce point commun d’être des mamans, des femmes extraordinaires.

En parlant de maternité, en élevant seule à 100% ses enfants ce n’est pas évident, je joue le rôle du papa, de la maman, je suis la seule à gueuler, à faire des câlins, à m’en prendre plein la figure quand ils sont en colère, à ne pas avoir une seule soirée de repos, à ne pas avoir un week-end non plus, à ne pas connaître les séparations et les retrouvailles. Parfois je suis crevée comme en ce moment, je n’ai jamais regretté d’avoir fait des enfants, ils sont la plus belle chose que j’ai faite de ma vie (de toutes façons j’ai fait que ça de bien en fait), mais punaise que c’est crevant, c’est un vrai job et en étant en situation de handicap (depuis toujours au final même si diagnostiquée que récemment) et étant aidante à la fois et maman je n’ai pas de place pour penser à moi vraiment. J’ai fait des mauvais choix, je me suis attachée aux mauvaises personnes, j’ai fait des enfants avec les mauvaises personnes, mais ma relation à l’autre est tellement compliquée, j’ai ma part de responsabilité et mon autisme n’excuse rien mais je comprends mieux pourquoi la relation aux autres, les codes sociaux c’est si compliqué pour moi. J’essaie d’être une bonne maman, j’ai fait 1001 erreurs dans ma vie de maman, je suis loin d’être parfaite, mais je leur inculque le respect des autres, la bienveillance je peux même être intransigeante avec cela, mais là encore mon autisme et mon côté pour que tout soit archi carré me rappelle bien à l’ordre. Je ne suis pas riche, je suis même souvent dans le rouge, je ne fais pas de grosses folies (oh la la non je ne peux pas faire comme Julia Roberts dans Pretty Woman hélas) toutes mes dépenses sont comptées au centime près mais je suis riche d’une chose c’est de l’amour que je porte à mes enfants même si parfois j’en bave de façon sévère.

Oh punaise je me lâche ce soir, je parle je parle je parle et ça part en sucette encore une fois, des sujets différents mais il est 23H43 il serait temps que j’aille dormir mais j’avais vraiment de poser ces quelques mots, mon cerveau me le demandait alors que je tournais dans mon lit. D’autres billets sont à venir…. Douce nuit et beau début de week-end à vous. With love… ❤