
Si j’ai un très bon conseil à te donner c’est « ne tombe jamais amoureux/amoureuse de moi ». Et je vais te démontrer pourquoi. Cet article pourrait passer pour être une vaste plaisanterie mais c’est ce que je ressens vraiment.
Je suis quelqu’un qui m’attache surement trop vite, trop fort aux gens, j’aime ou je n’aime pas, il n’y a pas chez moi de demi-mesure que ce soit en amitié ou en amour, c’est une histoire de rencontre comme j’aime le dire. Si tu avais une relation avec moi, je ne parlerais pas de mes problèmes car je n’aime pas cela, je ne veux pas empiéter du temps passé ensemble à te raconter ma misérable vie, car le chat noir c’est rien à comparer de ce que je vis, on a dû me jeter un sort à la naissance mais pas un bon, tu sais le mauvais, celui qui fait qu’il t’arrive que des tuiles depuis la naissance alors oui les emmerdes ça me connait. Mais je ne dis pas un 1000ème de ce qu’il m’arrive car encore une fois, ça n’a aucune importance que je m’apitoie sur mon sort, mieux vaut passer du bon temps ensemble que des jérémiades de ma part non?.
Si je te dis de ne jamais être en amour avec moi (plus que tomber amoureux de moi) ou ne serait ce être ami(e) avec moi c’est que parfois je peux être là et parfois tu n’auras plus de mes nouvelles parfois durant quelques heures ou jours car tu sais une neuroatypique comme moi étouffe parfois (souvent) et le seul moyen de me ressourcer c’est de m’isoler seule, je peux rester sans décrocher un mot, donc inutile de m’appeler dans ces moments là, ce sera trop difficile pour moi de parler même de répondre à un simple sms et beaucoup de gens ne comprennent pas car en même temps je suis dans le besoin d’avoir des contacts avec les gens que j’aime (je rappelle je dis que j’aime les gens et que j’aime bien les objets, je ne peux pas dire à quelqu’un que je l’aime bien). C’est assez paradoxal, je vous l’accorde, j’ai à la fois ce besoin de savoir que la personne pense à moi mais à la fois ce besoin de ne pas me sentir étouffée et d’avoir cette liberté de ne pas répondre si je n’en ai pas envie/le courage/le besoin. Et évidemment peu de personnes comprennent cela, je blesse parfois par mes silences et j’en suis désolée mais quand je ne vais pas bien je préfère 1000 fois m’éloigner du monde que pleurer en présence de quelqu’un donc ça c’est trop souvent déstabilisant je vous l’accorde et ça fait fuir les gens mais c’est ainsi, j’ai beau prévenir que je suis comme ça les gens disent oui oui et puis quand ça arrive ben ils partent et je ne peux pas leur reprocher, je sais que c’est difficile à vivre, à comprendre et surtout à accepter.
J’ai ce sentiment d’insécurité lié à l’abandon en permanence, il est ancré en moi, alors oui c’est comme je le disais assez paradoxal avec ce que je dis en dessus mais à la fois ça fait toute ma complexité, je n’ai pas eu une enfance très « stable » d’un point de vue affectif (à part par mes grands-parents et heureusement) alors j’ai cette peur qu’on m’abandonne en permanence, d’être oubliée d’un coup de baguette magique comme ma mère qui me laissait chez mes grands-parents et qui repartaient avec mes frères et moi qui attendait durant de longues périodes son retour, mon père qui a refait sa vie qui s’occupait des filles d’une autre et qui ne pensait pas à m’appeler, j’ai des dizaines d’expériences ainsi à raconter ça n’excuse pas tout mais ça peut expliquer beaucoup de choses en moi. Il y a plein d’autres choses dont je n’ai pas envie de parler encore sur le fait qu’il ne faut pas tomber amoureux de moi/être ami avec moi. Souvent je me refuse de rentrer en contact avec l’autre pour ne pas m’attacher par peur d’avoir mal et parfois j’ai tellement peur que je fais tout pour qu’on ne me voit plus ou qu’on me quitte, cette peur est incontrôlable, j’ai beau essayer de me raisonner c’est plus fort que moi, j’en ai parlé durant 2 ans avec mon psy mais il a ouvert tellement d’autres portes en même temps que celle de l’abandon, ça m’a fait tellement mal que j’ai préféré essayer de refermer un peu toutes ces portes là. En gros je suis invivable et pourtant tellement amoureuse des gens, des Humains, tellement remplie d’empathie, tellement à vouloir aider tout le monde, à porter toute la misère du monde sur mes épaules mais je m’épuise et je le sens de plus en plus. Je n’ose pas dire non par peur d’être rejetée alors on a souvent abusé de ma gentillesse, de ma confiance. Alors le manque de confiance en moi est équivalent à PIB de la France mais de façon négative… Vous remarquerez que j’essaie tjs de mettre ma petite touche d’humour pour parler de choses qui me touchent là en plein coeur.
Et comme je suis déçue par les humains, comme j’ai peur de l’abandon, je me suis entourée d’animaux et moi me séparer de mes animaux c’est impossible et là encore beaucoup de personnes ne comprennent pas l’attachement que j’ai pour mes bestioles comme ils disent, mais eux sont là, toujours et ça m’aide dans mon quotidien de neuro-atypique avec un stress post-traumatique et blindée de phobies. Je ne parle pas souvent de mon handicap mais je vais le dire une fois pour toutes, qu’on se moque de moi ou pas je m’en cogne, je ne peux pas sortir seule de chez moi, enfin je sors autour de chez moi pour mon chien et je ne veux surtout pas imposer mes angoisses, phobies à quelqu’un alors pour ça aussi je fuis les gens. On a tout essayé les TCC, l’EMDR etc rien ne fonctionne car apparemment mon cerveau (de neuroatypique) ne veut pas lâcher prise et puis c’est 47 ans de souffrances qui sont là, 47 ans d’être en marge de ma famille, de tant de choses, j’essaie d’aller vers les autres parfois mais c’est quelque chose qui me fait souffrir, je ne sais pas bien m’y prendre avec les gens, j’ai tellement peur d’être maladroite, de faire du mal et puis parfois on me pousse dans mes retranchements, un petit truc peu prendre une grande ampleur chez moi. On peut me dire telle personne m’a dit ça sur toi et là je rumine, je cogite, ça me fait mal alors je me terre chez moi avec ma musique, mes animaux, mes carnets et mes bouquins. Ah oui j’ai aussi une flagrante obsession pour les carnets (la papèterie en général) et les livres, j’écris j’écris j’écris et je lis énormément donc je pourrais ouvrir une librairie/papèterie chez moi mais je pense que cette une addiction à peu près saine, je préfère ça que plutôt d’être accro à la clope, l’alcool ou autre drogue.
Ah encore un petit détail pour faire fuir (si vous êtes encore là), enfin quelques petites anecdotes encore, j’ai besoin de m’endormir avec du bruit alors comme je dors seule je m’endors avec un film ou de la musique chaque soir, le silence m’angoisse (juste le son pas l’image) et j’ai mes habitudes dans mon lit j’ai tjs besoin d’être du côté où je peux m’échapper le plus rapidement possible, pas être du côté du mur enfin coincée contre le mur, le plus près de la porte possible et dernier petit détail, j’ai encore une peluche dans mon lit eh ouais y a du HIGH LEVEL hein? La solitude parfois me pèse alors besoin d’avoir quelque chose à toucher en cas de crise d’angoisse nocturne, celle qui te fait battre le coeur si vite, si fort que j’ai l’impression qu’il va se décoller de ma poitrine. Alors j’ai vendu du rêve hein? Je vous ai enlevé toute envie d’être ami(e)/en couple avec moi hein avouez? Toutes ces choses sur moi ne sont pas du tout fictives, je trouve que la solitude me sied assez bien au final (enfin j’essaie de l’apprivoiser même si elle pèse en fait) mais c’est ma vie, c’est ainsi et je n’essaie plus d’aller contre cette nature qui est mienne. Je ne veux rien imposer de tout ça à quelqu’un….. (Billet pas simple à écrire encore hein car je mets à nue devant vous mais c’est moi et je suis véritablement ainsi).
With love… ❤️
😙😙😙😙😙je te comprends tellement….tu sais je pense souvent à toi😙😙😙🩷🩷🩷
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moi aussi je pense à toi ma bichette
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Si loin et si proche en même temps, je me reconnais dans pas mal de tes comportements sans avoir le même background.
Tu es comme tu es, c’est ainsi. On passe sa vie à chercher à plaire aux autres et limite à se transformer jusqu’au moment où on se rend compte que nos vraies relations, celles qui valent le coup sont celles avec les gens qui nous connaissent vraiment.
Nous sommes tous imparfaits, de toute façon!
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moi je n’ai pas chercher à plaire aux gens, je n’ai jamais eu besoin d avoir bcp d’interactions sociales, tout ça m’a tjs bcp épuisé. Je préférais enfant avoir une copine que toute une troupe autour de moi, je préférais être seule dans ma chambre qu’être dehors avec les copains pour jouer, je sais pas faire avec les gens et je ne cherche pas à savoir faire, je dis les choses comme je pense, j ai besoin de le dire sans filtre, si j’ai envie de dire à quelqu’un que je l’aime ou qu’il me manque je lui dis, si j’ai besoin de dire à quelqu’un qu’il m’emmerde je le dis avec autant d’aisance, pas de filtre ou de barrière.
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Tant mieux si tu as réussi à rester toi-même malgré tout, moi pas, quand j’étais jeune en tout cas. Ca a bien changé depuis puisque je n’arrive plus à faire semblant, pour plein de choses.
En tout cas pareil pour les interactions sociales, elles m’épuisaient (sans que je sache pourquoi) et m’épuisent toujours vite.
Les filtres c’est vrai que j’en ai aussi de moins en moins, je n’irai pas forcément franco mais quand quelqu’un me saoule par exemple, il va bien finir par le sentir. Idem pour la personne que j’apprécierai.
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Au fait merci pour ta lettre j’y réponds ce week-end.
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