J’aime mes 3 enfants d’un amour immense, je les aimes tous les 3 aussi fort, et pourtant j’ai avec chacun mes secrets, mes rituels, mes façons d’être.
Aujourd’hui je voudrais parler de cette relation particulière que j’ai avec mon dernier…. Ce fut un bébé surprise, et dès que j’ai su que je l’attendais je savais comment il serait. Je disais à qui veut l’entendre qu’il serait blond, qu’il aurait les yeux bleus et tout le monde souriait car son père est châtain aux yeux marrons, moi je suis châtain (bien que blonde jusqu’à mes 25 ans) mais aux yeux bleus avec une pointe de noisette, un peu de vert et de gris….. Et quand il est né, il était brun comme pas permis, mais avait les yeux bleus. J’ai dit attendez que ses cheveux tombent et vous verrez (car je suis née très brune aussi) et en effet à 3 mois mon bébé est devenu blond et ses yeux devenaient de plus en plus clairs. Je sentais aussi ce bébé plus fragile que mes 2 ainés, il tombait souvent malade malgré un allaitement d’un an, demandait plus d’attention je sentais en moi que quelque chose clochait, mais tout le monde disait d’arrêter de m’en faire….. Quand il y a 14 mois les médecins l’ont hospitalisé après 2 soirées aux urgences en 10 jours avec 41 de fièvre, quelque part je me suis sentie soulagée, car quand je m’inquiétais pour mon fils on me disait mais non il a rien, et on a découvert sa maladie, et là je sais que mon ressenti par rapport à mon fils était tout simplement fondé. Les 22 jours d’hôpital ont été pour moi une angoisse forte, mais je savais mon fils entre les mains des médecins pour son bien alors bien sûr que j’ai accepté qu’on lui fasse tous les examens possibles pour trouver ce dont il souffre. Il y a eut les prises de sang, les échographies, les radions, le myélogramme. Ce fut dur, terriblement dur de voir ce qu’on lui faisait, j’aurais aimé prendre toute sa souffrance sur moi, tous les examens pour moi car je ne voulais pas qu’on fasse tout cela à mon petit, à mon tout petit.
Actuellement je suis inquiète pour mon fils, je me questionne beaucoup sur son avenir avec la maladie, comment il va vivre avec ça, dans sa vie d’enfant, d’ado et d’adulte…. Mais je suis là pour l’accompagner, le consoler les nuits où il pleure car il a mal, qu’il a de la fièvre, lui apprendre la politesse et le respect, le faire grandir mais parfois j’aimerais le garder que pour moi dans le creux de mes bras, afin qu’il ne souffre pas, afin de le garder tout petit mais je sais que ce n’est pas la solution. Alors je le laisse grandir, couper petit à petit ce cordon qui nous unit, le voir grandir est parfois un déchirement j’ai la nostalgie de quand je l’allaitais qu’il venait se lover contre moi en prenant mon sein, mais le voir grandir c’est beau aussi car justement je le vois prendre de l’assurance, je le vois s’intégrer parfaitement dans sa classe, devenir de plus en plus autonome et je me dis que je fais mon rôle de maman parfaitement. Mais mon petit restera toujours mon petit, celui qui quand parfois je suis pensive me dit « maman je crois que tu veux un câlin, tu veux aussi que je te donne des schockobons©? » et qu’il vient se lover dans mes bras en me murmurant « maman je t ‘aime plus que 10 » et moi j’aime venir sentir dans son cou car il sent encore le bébé. ♡
