Tout est trop pour moi, je n’en peux plus je suis fatiguée, je suis même usée. Je n’ai plus de patience, j’ai envie que tout aille vite, j’ai trop donné pour les autres, j’ai trop concédé, j’ai donné mon coeur, mon corps et mon âme pour les autres et moi je n’existe pas. Je suis crevée, j’ai besoin d’aide mais je ne sais pas demander alors je me débrouille seule encore et encore.J’écris ces quelques mots et les larmes coulent sur mes joues. (billet commencé le 9/02 date blindée de souvenirs pour moi)
J’ai encore peu dormi, mes nuits sont vraiment très courtes, il est 7H28 actuellement, j’ai déjà fait une machine que j’ai étendue, débarrassé le lave-vaisselle, rangé la cuisine, préparé le petit dej de mon fils (il voulait des oeufs ce matin), pris ma douche… Je pensais hier soir avoir rendez-vous avec ma psychologue ce matin et donc j’avais décalé ma kiné à jeudi pour ne pas avoir trop de trucs le même jour mais en fait exceptionnellement c’est demain que j’ai ma psy…. Donc demain j’enchaine kiné et psychologue et ça j’aime moyen en fait… Bref je vais devoir prendre sur moi encore beaucoup, l’hypersensibilité émotionnelle, l’hypersensibilité sensorielle et donc le fait qu’on me touche ça soit désagréable alors que j’en ai besoin pour mon dos tout ça complique un peu la tâche pour que je me sente bien… Et prendre sur moi m’épuise car je le fais déjà au quotidien mais il y a beaucoup de choses que j’évite pour ne pas trop solliciter mes sens.
Une semaine compliquée, ma mère, mon fils, moi et mes angoisses diverses et variées. Une semaine à laquelle je n’ai pas trop envie de penser, tout me pèse car tout est lourd, maman solo sans papa du tout c’est pas simple, fille d’une personne vieillissante pour qui je m’inquiète beaucoup ça aussi ce n’est pas simple. Mon corps me dit souvent stop, trop de malaises cette semaine, ça m’a bien pourri la vie, mais j’ai tenue encore et encore….
Depuis une bonne quinzaine de jours, je suis à fleur de peau… Des trucs qui font mal sont venus se glisser dans ma vie et depuis j’ai littéralement changé. J’ai changé, je me suis éloignée de tout un tas de gens pour ne pas souffrir d’avantage, je ne veux plus qu’on me fasse mal alors je m’éloigne des gens de nouveau, je suis au milieu de mes livres, de mes écrits. Tout me touche tellement de trop. Depuis 15 jours, je déteste mon hypersensibilité qui me fait mal, mal car je suis jugée, mal car j’ai été victime mais d’avoir été victime on me traite comme une coupable, mais je ne laissai plus personne me traiter mal pour cela, je ne laisserai plus personne de penser à ma place, sur ce que j’ai pu ressentir, sur ce que je ressens, sur ce que peux penser. Vous n’êtes pas moi, j’ai fait un énorme travail sur moi, ce n’est pas pour que qui que ce soit, pense à ma place sur les drames que j’ai pu vivre. C’est aussi pour ça que je quitte Facebook, car tout le monde a son avis sur tout, en permanence, n’ont aucun respect de l’autre, de ses ressentis, de ses émotions.
Parfois mon hypersensibilité je la déteste, comme en ce moment, enfin ce soir. Je m’attache aux gens qui s’en foutent complètement de ma figure, alors je m’éloigne pour faire le deuil d’une relation « amicale » pour ne pas me prendre encore l’indifférence des gens. Quand j’aime les gens (oui je n’aime pas bien les gens, je ne pourrais jamais dire à quelqu’un ami ou amour je t’aime bien on aime bien un objet mais on aime les gens) je ne les aime pas à moitié, je les aime avec mon coeur, mon corps, ma tête… Et souvent je m’attache aux gens, mais eux s’en foutent complet de moi, ils n’arrivent pas à comprendre à quel point leur indifférence peut me faire mal… Pareil je m’attache à des gens à travers un écran et puis l’autre pour une raison X ou Y s’éloigne de moi et là c’est un ouragan (oui comme celui de Stéphanie de Monaco <— l’humour comme bouclier) que je me prends en pleine face.
Hier après un sale coup de massue sur la tête et une belle nuit blanche (oh pas tout à fait j’ai dormi 1h15 cette nuit) ça m’a permis de réfléchir vraiment. Oui hier j’ai été déçue par la personne à qui j’avais le plus confiance sur terre, celle qui connaissait toutes mes blessures, toutes mes failles, celle à qui j’ai tout donné sans aucune mesure. Et la déception est grande, j’ai beaucoup pleuré je ne le cache pas, bien sûr que personne n’a le droit de jouer avec les autres, personne n’a le droit de faire du mal aux autres mais encore plus c’est l’importance enfin non le pouvoir aux autres de les laisser nous faire du mal…. J’ai déjà tellement souffert par le passé et pas qu’un peu, je me suis auto-flagellé, j’ai essayé de m’adapter à chaque personne, à leurs envies, à leurs souhaits pour qu’ils m’aiment encore un petit peu, mais là il est hors de question que je refasse les mêmes erreurs.