Billets d'humeur/ Billets d'humour/ Billet d'amour, Moi et rien d'autre

Je suis une nana (tellement) ordinaire…

Crédit Photo (oui ce n’est pas moi ah ah ah)

Tout d’abord bonjour et bon début de semaine. Quel titre pour un petit billet qui je sens sera sans ni queue ni tête… Mais parfois j’écris des trucs comme ça, pour me vider la tête, pour dire ce que je ressens, comment je me trouve au milieu des autres, de la société, comment je vis la choses (les choses)… Ça n’aura pas beaucoup d’échos pour vous, mais pour moi ça a son importance quelque part.

Je suis la 6ème d’une fratrie, je suis la 2ème fille ma soeur ayant débuté ce nombre de 6, donc au milieu de nous il y a 4 garçons. Ma soeur a pratiquement 15 ans de plus que moi, ne voulait pas de petite soeur mon père me l’a répété maintes et maintes fois, normal elle était la seule fille à son papa ça peut être compréhensible de la part d’une ado qui de plus est était la première petite fille de nos grands-parents paternels (nous n’avons pas la même mère elle et moi comme 2 de nos frères communs) et en plus je suis née le jour de l’anniversaire de notre père, tout pour faire chier quoi dans la tête de l’ado je pense. Elle est partie de la maison je n’étais qu’une toute petite fille 3/4 ans tout au plus et comme moi la semaine j’étais chez mes grands-parents on ne peut pas dire que je connaissais bien ma soeur mais je savais que j’avais une grande soeur. Donc après je me suis retrouvée avec des frères, qui ont entre 12 ans 1/2 et 2 ans 1/2 de plus que moi, 4 frères avec qui j’ai partagé des choses, des souvenirs plus ou moins marqués, des souvenirs joyeux, des souvenirs moins drôles, j’ai eu plus d’affinités avec certains ce qui me parait normal, surtout quand il y a des différences faites par les parents et en plus moi depuis toute petite je suis une sauvage avec plein de personnes, j’ai mes têtes de personne avec qui je me sentais ou me sens en confiance et après le reste des personnes soit je ne peux pas avoir de vrais contacts avec eux, soit c’est très superficiel, je fais le minimum syndical en quelques sortes. Si je raconte tout cela, c’est que ça a son importance pour comment je me perçois, comment je vis au sein de la société.

Donc la dernière d’une grande fratrie mais surtout après 4 garçons voulus, une mère qui n’avait aucune attirance pour avoir une fille, j’ai été élevée en grande partie par des grands-parents extraordinaires (merci 1000 fois à eux), Je me suis mise à l’écart ou l’on m’a mise à l’écart je ne sais pas en fait. Mais il est sur que j’ai préféré 1000 fois me mettre à jouer avec mes poupées quand j’étais petite que faire la bagarre avec mes frères, que j’ai préféré prendre un livre ou écrire sur un cahier plutôt que de prendre part aux jeux familiaux, je suis cette fille qui ne manquait pas, cette soeur qui ne manquait pas durant les jours où moi j’étais chez mes grands-parents et mes frères chez les parents. J’ai appris à vivre un peu recluse de toute cette fratrie, je n’aime pas l’agitation, le monde autour de moi, le bruit, le trop plein de lumière, j’étais bien mieux dans ma chambre recluse, dans une semi-obscurité, dans le silence ou avec des sons choisis qui me faisaient du bien. Alors oui souvent on pouvait oublier mon existence, je n’étais pas cette (petite) fille qu’on remarquait par sa présence. La plus discrète possible je voulais me faire ou bien m’a-t-on appris (ou formater) à être ainsi…

Donc dans la vie de tous les jours et ce malgré mon mètre 80, j’aimerais me faire aussi petite qu’une souris pour ne pas qu’on me remarque, je ne suis pas très égocentrée sur mon image, je me mets rarement en photo sur instagram (je pense que vous avez bien mieux à voir que voir ma personne <— et pourtant je sais que les gens aiment bien voir le visage des gens qu’ils suivent) mais moi me montrer ce n’est pas mon truc. J’ai beaucoup de mal avec mon physique, je ne m’aime pas mais alors pas du tout, mais ça on s’en moque hein, ce n’est absolument pas le sujet. Je suis une fille ordinaire, que je sois là ou pas on ne remarque ni ma présence ni mon absence et au final ça me va puisque formatée ainsi, je n’aime pas me faire remarquer. J’ai tellement de mal à aller vers les autres.

Je me sens exceptionnelle en rien, douée pour rien, j’ai l’impression que ma vie est sans odeur et sans saveur comme j’aime à dire alors que non en fait c’est pas tout à fait vrai, le handicap qui fait partie de nos vies à mon fils et moi enlève toute saveur douce de la vie, cette vie à un tel goût amer mais je m’accroche à chaque petit bonheur que mon quotidien veut bien m’offrir. J’ai commencé ce billet lundi le jour de la reprise et ce matin (mardi) mon mini moi était en pleurs, pas bien et je l’ai laissé partir avec le taxi et c’est moi qui ai craqué après, car je le vois en souffrance parfois, ça me ramène tellement à mes propres souffrances…. Donc mon billet que j’avais commencé sur le thème d’une nana ordinaire s’arrête là car non en fait je rêve d’être une nana ordinaire sans tristesse récurrente et sans la souffrance liées au handicap (le mien et celui de mon fils) je rêve d une vie ordinaire, une vie où il y aurait plus de douceur une vie où la noirceur n’aurait pas autant de place que dans ma vie….

Désolée pour ce billet qui ne se termine pas bien, ce billet qui n’a ni queue ni tête, ce billet pour rien, ce billet brouillon, ce billet torchon, ce billet tristoune….. (je ne pensais pas écrire tout ça et puis la vie fait que…. Et comme j’écris comme je pense et avec ce que j’ai sur le coeur au moment M…. ben ça donne ce genre de billets… Et pourtant j’ai 1001 idées de billets, j’écrirai plus tard un billet un peu plus « Happy » )

Ah au fait je me remets vraiment à Instagram, si vous voulez me suivre n’hésitez pas c’est par ici que ça se passe et pourquoi pas m’aider à faire connaître mon compte en le partageant, j’en ai bien besoin. MERCI

2 réflexions au sujet de “Je suis une nana (tellement) ordinaire…”

  1. Parfois ça du fait du bien de tout jeter en vrac sur le « papier » parce que oui parfois c’est trop et c’est normal de passer par des tsunami émotionnels surtout que tu es seule à la barre et on aimerait parfois pouvoir s’appuyer, se reposer, être prise dans des bras bienveillants qui te diraient « ca va aller, je vais t’aider ». Mais je sais que la plupart du temps, cela ressemble à de la science fiction, à un rêve impossible…

    J’aime

  2. La vie n’a en effet visiblement pas été tendre avec toi, encore qu’elle t’a laissée, jeune, entre les mains de grands-parents sur qui tu pouvais compter, et ça continue, différemment.
    Et tu fais face et je t’assure que, de mon point de vue, tu es exceptionnelle pour cela. D’autres auraient lâché l’affaire depuis longtemps mais non, toi, tu tiens.

    Tu es la petite dernière d’une grande fratrie, moi la première d’une fratrie de deux. Mes parents se sont occupés de moi, avec l’aide d’autres membres de la famille, du mieux qu’ils pouvaient, je le sais désormais.
    Mais cela ne m’empêche pas d’être moi aussi casanière, de préférer être seule, de me sentir parfois comme inadaptée à ce monde. C’est comme ça.

    Merci en tout cas pour ce billet brouillon qui fait certainement du bien à plus de personnes que tu ne penses, car il parle de la vraie vie et des vrais sentiments ❤

    J’aime

Ajoutez votre grain de sel

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.